Scarites (Scallophorites) buparius (Förster, 1771)
Ordre : Coleoptera
Famille : Carabidae
Genres synonymes :
Stries élytrales bien visibles et peu profondes , presque effacées chez les gros individus.
Pas de dimorphisme sexuel évident , il y a des femelles à mandibules aussi développées que celles des mâles et seule l'extraction des pièces génitales autorise l'identification des sexes.
De 30 mm à 35 mm.
Pas de confusion possible sur notre territoire, y compris pour les formes minor qui sont toujours caractéristiques et dont la taille tout de même avantageuse ne va ni dans le sens de ni de P. terricola...
Distribution d'après la littérature :
Photographies dans la galerie :
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Activité maximale entre les 15 avril et 15 mai, puis décroissance progressive jusqu'à la mi-juillet (quelques variations selon les conditions climatiques de l'année considérée).
Lors des journées faiblement pluvieuses incitant les Gastéropodes à abandonner leur support desséché pour se nourrir, grande effervescence chez les Scarites qui, sur le pas de leur terrier, happent et écrasent leurs proies sans le moindre ménagement, , poursuivant les plus corpulentes qui sont soit effondrées au niveau de la spire soit consommées de l'intérieur lors de leur retrait du fait que le prédateur ne lâche pas facilement ses proies et sait fort bien s'introduire dans le test... Cela est bien vu in situ et aisément reproduit en captivité !
Il est probable qu'en plein soleil ces bêtes aient un comportement pacifique, comportement modifié lors de leur quête de gibier ou en décours d'accouplements nocturnes ; car c'est bien au petit matin que j'ai pu découvrir autant de cadavres sur mon parcours favori !
Ayant accusé bien à tort l'oiseau insectivore, en fait ces Scarites sont des cannibales, ne respectant pas plus leurs congénères que leurs partenaires !
S'ils se montrent parfois en plein soleil, trahis par leurs empreintes caractéristiques sur le sable avant de rejoindre leur terrier, il est probable que leur intense activité est nocturne et de même pour les accouplements ; à noter que la robuste carapace présente une zone de faiblesse à l'union du thorax et de l'abdomen et c'est là que se situe l'attaque meurtrière, et une fois désolidarisé l'abdomen est éventré et consommé...
Cela m'avait en son temps pris pas mal de temps pour comprendre et cette manœuvre saisie en captivité, dans un terrarium comptant 5 à 6 individus bien nourris de Gastéropodes !
L'habitat préférentiel des Scarites : un chemin limoneux (étiré entre les Etangs de la Rivièrette et de la Grande Maire, sur l'ancien delta du fleuve Orb), marquant la limite entre l'arrière dune et les terrains salés à dense végétation...
Il est rare de rencontrer S. buparius parmi les Salicornes qui poussent en terrain humide.
Prospérent au pied des touffes denses et spontanées d'Oyats !
Il se trouve aussi que les bois échoués, parfois refoulés par les coups de mer en front de dune , servent d'abri hivernal pour nombre d'espèces et lorsqu'ils sont facilement mobilisables puissent livrer quelque Scarite géant engourdi... mais hélas le nettoiement mécanisé des plages avant la saison touristique leur a porté un coup fatal.
Et n'oublions pas les anciens !
D'après les textes et les photos de Jules d'OC
Montage photo de Malpertuis.